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Publié le par scape

Les jours passent et peu à peu les choses se mettent en place ici. Sans le vouloir, ces quelques écrits laissés ici ou là ont acquis une importance toute personnelle dans ma vie. je pensais faire les choses en dillétant et je me rends bien compte de l'attachement que je porte à présent à ces courts billets, à vos messages rédigés en retours, à vos remarques, à vos mots.

Il est parfois même déstabilisant de partager son imaginaire ainsi, et de se voir en retour, comme des miroirs que chacun tournerait dans ma direction. Le partage ouvre des portes vers d'autres imaginaires, vers d'autres espaces de vie, si différents et si proches.

 

Je ne parle pas de moi, et je ne parle que de moi. Ambivalence et réelle psychose.

Le travail est honnête. je construis doucement mais sûrement. Je pose pierre après pierre, mot après mot, et je laisse entrevoir, je découvre en douceur.

Ces descriptions non pas physiques, mais psychiques ou mentales, me demande parfois de longues réflexions dans le choix des mots, de l'illustration, comme pour ne pas me mentir, ne pas tromper. Caché dans la marge, mais réel.

Travailleur dans l'ombre d'un écran, je distille mon imagination, mes envies, et peut-être aussi ce petit monde qui est le mien où viennent se perdre en échos mille détails, mille lectures, du son et des regards, mon regard et les votres, regard introspectif et regards inconnus.....

Je ne bâtis pas quelque chose de solide, j'empile plutôt. Parfois même je déconstruis.

Mes briques sont factices, elles n'élèvent pas de mur, jamais, elles s'élancent tout au plus, impalpables, imaginées et imaginaires, elles dessinent peu à peu une architecture interne, celle sur laquelle je me repose, dans un précaire équilibre.

Si parfois je n'existe pas, elles me remettent les pieds sur terre.

Sur le sol, je dessine des partages. Sans arrière pensée, sans calcul, je dessine.

Des partages.

Sans direction , à tous les vents.

Que la vitesse de l'air emporte.

Qui s'écoulent entre mes doigts.

Des partages.

 

Publié dans Marge

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J
à Patrick,<br /> Quand je lis Scape, il m’arrive, comme pour son billet de ce jour, de demeurer dans un état d'hébétude tel que celui qui me connaît bien en est averti comme s'il savait lire le cours de mon regard intérieur.<br /> Scape ne nous demande nullement de l’ « aimer », il donne seulement à lire sa « chanson » qu’il égrène avec lenteur et parcimonie. <br /> Patrick, quand je vois tes hommages dont tu as la gentillesse de nous faire partager sur ton blog, j'envie la maîtrise de ton geste et "l'épaisseur de tes encres"... et je sais de quoi je parle, j'ai jeté par la fenêtre (et, ce n'est pas une métaphore), il y a déjà quelques mois, mes boîtes de couleurs. Les mots ne font pas tout… j’envie tes créations… Tu vois, au sujet des errances, j’ai aussi les miennes.<br /> Bien à toi.<br />  <br />
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P
de cette importance que tu attaches à rédiger et recevoir en retour nos commentaires, dis-tu, je ne ressens rien de ce côté ci de l'écran mais je n'ai pas la plume ni la pertinence de Jean-Yves. A lui les lauriers de l'affinité et des mots qui chantent bien ensemble, à moi l'épaisseur des encres et des errances.
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S
Tu sais Patrick, je ne fais pas de concours de réponses, ni de commentaires. Qu'il s'agisse des mots de Jean-Yves ou des tiens, les messages que vous laissez ici sont toujours lu avec la plus grande attention et le plus grand des plaisirs.<br /> Mon but n'est pas en effet de briller, mais de tisser par l'écriture des liens et des partages. <br /> "L'épaisseur de tes encres et de tes errances " sont autant de découvertes, et le signe d'un autre imaginaire, différent du mien, que j'aime à découvrir coup de pinceau après coup de pinceau....
P
un billet qui me fait penser à ces peintures de sable que réalisent les moines mais l'éphèmère se révèle être parfois si précieux qu'on l'habille comme justement cette peinture que j'ai vue l'année dernière recouverte d'une feuille de verre.<br /> Le verre assassin, le verre qui déforme, aplanit, ment. Je crois que c'est à Amsterdam que j'ai vu des Van Gogh sous verre ou récemment à Paris des Douanier Rousseau.
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