ICÔNES : NEUF

Publié le par scape

Le Tableau n'est pas grand, dans l'immensité de cette salle du Musée d'Anvers.

C'est la couleur qui frappe en premier le regard, comme un fourmillement inattendu, un mouvement incessant dans le lointain des cimaises...

Ce tableau n'avait pas été déplacé lors de la dernière exposition consacrée à Jean Fouquet, il y a quelques années à la Bibliothèque Nationale.

Au coeur du Musée d'Anvers, La Vierge à l'Enfant attise les pupilles.

Une modernité hors de propos, hors des normes. Un modèle rattrapé par sa propre mythologie. Et le visage d'Agnès Sorel. Impassible, d'une blancheur fragile, icône de la foi et d'un érotisme sans mesure.

Offrande improbable. Ambivalence infinie...

Le péché est si doux parfois.

Publié dans Icônes

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H
Mysticisme et érotisme cohabitent étrangement en cette Vierge-catin Royale.<br /> Est-cela le divin ? Le rouge sulfureux des anges ne trouble t'il pas d'un bruissement satanique les promesses de paradis ?<br /> Ah que l'art complexe et raffiné burgondo-flamand et parisien de cette époque me semble ouvrir des espaces tellement plus signifiants que les hordes de piétà de la renaissance Italienne.<br /> C'est là un des tableaux que je préfère au monde, stylisation métaphysique qui me renvoie,ça n'engage que moi,  à la Piéta d'Enguerrand Quarton.
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S
J'aime aussi ce maniérisme froid, dont les singularités semblent montrer un autre monde, sans rapport avec le nôtre.
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P
moi j'aime la rondeur du sein et l'enfant, comme souvent à cette époque, avec une tête d'adulte.
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