RETOUR SUR SOI

Publié le par scape

Au détour d'une remarque amicale, au détour d'un questionnement soudain, quant à une image, quant à une répétition, je me mets dans la tête de repartir en arrière, en mettant tout simplement mes pas dans mes propres pas. Remonter le temps, celui d'une courte année, pour reculer, relire et redécouvrir...

Une année de textes et de notes, une année décousue de mots et d'images. Une teinte ciel d'hiver, le simple goût de la fadeur, le soupir parfois d'une innocence.

Le constat semble être celui d'une amertume, comme une sensation non pas de regret, mais peut-être juste de trop peu. Un trop peu d'intérêt, sans doute selon mes propres critères de jugement (et sans que je puisse affirmer qu'ils soient les bons).

La sensation, en effet, de tourner en rond, et de n'intéresser que soi-même. Est-ce là ma finalité, mon envie ? Une sorte de journal personnel qui s'entretient lui-même, s'auto-alimente en permanence, par des vues restreintes et par la gestion archaïque et chaotique d'un égo mal assuré.

Pathétique vision de mon miroir.

Je n'ai plus l'âge des atermoiements.

Non, évidemment, je n'ai pas envie de ça. Tourner en rond est une démarche absurde, et sans mesure aucune. Sans réflexion digne de ce nom, sans volonté, sans désir du moindre partage.

J'aimerai juste continuer à me préserver du "moi-même" ou "soi-même".....

Avoir la certitude que ces texte abandonnés ici ne m'étaient pas juste destinés.

Avoir la conviction de parfaire mes mots dans le seul but de les offrir.

Tous ces textes peuvent être oubliés, vous pouvez sauter une phrase, oublier un paragraphe, bouder mots après mots, vous pouvez zapper  sur la page suivante, ou même encore fermer celle-ci sans y jeter un coup d'oeil supplémentaire, aller voir autre chose....

Et puis la litanie est suffisante,

la prose devient boursoufflée,

je tente encore d'écrire cette petite mélodie

mais mes instruments sont bel et bien désacordés.

 

 

 

Publié dans Humeurs

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Il semblerait bien qu'à la lecture des commentaires déposés sur ton blog, tes mots trouvent un écho, ici ou là : ils se propagent, se répandent, résonnent et retentissent chez moi, comme - j'en suis sûr - chez ceux qui n'osent confier ici leur présence.<br /> Ton trop peu est déjà immense : dès que tu touches un seul de tes lecteurs, tu ne tournes plus en rond, le partage est là.
Répondre
P
ah mais ce sont désaccords qu'ici on vénère
Répondre