PHANTASME

Le Phantasme est animal.

Les mots se perdent bien quelque part, dans une mémoire incertaine et épisodique.

Seuls les rêves restent et s'auto-alimentent.

Les miens pourraient-ils avoir ce visage ?

Je questionne une idée de chair, question tactile et qui n'appelle aucune réponse.

Le phantasme s'imisce et rampe.

Je ne fais que suivre, à raisonnable distance.

De cache en cache, j'hume et je respire.

Je patiente immobile et concentré à l'extrême.

Dans l'attente de sentir le corps se mouvoir.....

Comments

[Jean-Yves]

Scape et Patrick, finalement vous semblez en accord sur le mot phantasme écrit avec "PH". Pour toi,Scape, il est animal, pour toi, Patrick, il relève de l\\\'insecte (phantasme... phasme , cet insecte qui ressemble à une brindille)...
Je me demande si les fantasmes (ou phantasmes) relèvent des seuls mots ou plutôt d\\\'une image mentale savamment entretenue et tiraillée par des désirs plus ou moins conscients (j\\\'avais en première idée d\\\'écrire avouables). Quand les mots (exprimés) viennent les dire, il me semble qu\\\'ils (les fantasmes)  ont quitté alors leur fonction première : le rêve.
Comme Scape, je questionne une idée de chair, question tactile et qui n\\\'appelle aucune réponse.
Alors n\\\'aurais-je pas mieux fait de commenter par un cadre vide ? Quel phantasme se cache derrière chaque note publiée ?

[scape]

Mon cher jean-Yves, je crois justement que ce jeu des mots est sûrement ce qui m'intéresse le plus dans l'écriture.
Phantasme ou fantasme, n'est-ce pas déjà une invitation à l'imagination que d'avoir un mot et plusieurs orthographes ?
Les rêves ne peuvent avoir de description réaliste, mes phantasmes, non plus.
 

[patrick]

Le mot seul orthographié avec son "ph" m'a toujours fait penser à je ne sais quel insecte pareille à une sauterelle géante, à cette sorte d'animal que j'imagine posé sur une large feuille verte, immobile.
Quant au fantasme, cette autre idée qu'on se fait de l'autre, cette idée qu'on garde en soi malgré l'arrivée, un jour, de qui n'y correspond pas et qu'on garde dans son coeur pour, croit-on, ce qu'il nous reste de jours à vivre.